Gen d'Hiroshima 2

Trois ans ont passé depuis qu’une bombe a été lâchée au dessus d’Hiroshima. Gen, qui a survécu à l’attaque avec sa mère, a bien grandi. Maintenant adolescent, il vit toujours avec celle-ci et avec Ryuta, le jeune garçon qui ressemble comme deux gouttes d’eau à son défunt petit frère Shinji. Tous les trois essaient de survivre dans une ville en ruines. Mais la santé de Kimié est très mauvaise et pour aller mieux elle a besoin d’une meilleure alimentation et du repos. Gen est bien décidé à aider sa mère et pour cela il devient cireur de chaussures. Cependant, d’autres enfants font le même métier que lui et ne sont pas d’accord pour partager la rue. Alors qu’ils se disputent, des soldats américains arrivent pour embarquer les orphelins vagabonds. Les cireurs de chaussures "concurrents", qui sont justement orphelins, s’enfuient tandis que Gen et Ryuta attaquent les G.I. qui font preuve d’une terrible brutalité envers les autres vagabonds. Puis, ils sont pris en chasse à leur tour par les soldats et se réfugient dans une cachette où les emmènent les enfants avec qui ils se disputaient. En effet, leur chef, Enko, a déjà rencontré Gen et avait promis de l’aider le jour où il aurait besoin de lui. Enko et ses amis leur montrent qu’ils gagnent assez bien leur vie et leur explique qu’en plus de cirer des chaussures, ils surveillent les tripots des Yakuza et jouent les pickpockets. Quelques temps plus tard, alors que la maladie de Kimié empire et que le docteur ne lui laisse que quatre mois à vivre, Gen décide de commettre lui aussi des vols afin d’acheter de la pénicilline dans l’espoir que cela puisse sauver sa mère...

Cette deuxième et dernière adaptation du manga Gen d’Hiroshima se base sur les volumes 5 à 7 mais n’est pas très fidèle. En effet, elle se focalise surtout sur les enfants et montre peu les G.I. et les yakuzas. De plus, elle ne s’attarde que ponctuellement sur la violence subie par les enfants et les adolescents alors que le manga les détaillait plus longuement. Le film préfère se focaliser sur la débrouillardise et le courage dont les jeunes gens font preuve pour donner une note d’espoir. Cela reste cohérent avec l’œuvre de Keiji Nakazawa qui a prénommé son héros "Gen", ce qui signifie "source" ou "racines", afin de souligner que l’espoir d’un monde nouveau viendra de lui. On regrettera tout de même que le film fasse l’impasse sur les tests pratiqués par l'organisation américaine ABCC sur la mère de Gen, tests ayant réellement existé et dont le but n’était pas de soigner les malades mais de les étudier afin de collecter des informations !

Au final, ce film s'avère moins intéressant que le premier mais il est aussi moins éprouvant à regarder même si de nombreuses scènes sont très émouvantes et ne manqueront pas d’arracher des larmes aux téléspectateurs.