Magic Knight Rayearth

Trois collégiennes qui ne se connaissent pas, Hikaru, Umi et Fû, se retrouvent par hasard sur la tour de Tokyo lors d’une visite scolaire. C’est alors qu’une grande lumière dorée jaillit par les vitres de la tour, et qu’une très belle jeune femme blonde apparait. Celle-ci les appelle "légendaires Magic Knight" et leur demande de sauver son monde : Céphiro. Puis, les trois jeunes filles se retrouvent téléportées sur ce mystérieux monde, peuplé de créatures gigantesques, où les attend un prêtre à l’apparence juvénile, Clef. Ce dernier leur apprend que son monde est en grand danger et qu’il a besoin d’elles car elles ont été choisies par la princesse Emeraude (la femme blonde qui était apparue sur la tour). En effet, la princesse est retenue prisonnière par Zagato, son ancien serviteur, et depuis elle ne peut plus remplir son rôle de pilier de Céphiro. Or, ce monde risque de s’effondrer si elle ne retrouve pas sa place.
Alors que Clef explique la situation aux jeunes filles, il se fait attaquer par une émissaire de Zagato, Alcyone, une ancienne disciple à lui qui l’a trahi. Clef a juste le temps de confier les Magic Knight à Mokona, une espèce de petite peluche blanche qui va les guider durant leur mission, et les envoyer chez le forgeron Présea qui va leur fabriquer des armes évolutives, avant de se faire transformer en pierre par Zagato. Quant aux jeunes filles, elles se retrouvent seules face à Alcyone alors qu’elles n’ont jamais eu l’occasion d’utiliser leurs pouvoirs magiques. Malgré tout, Hikaru réussit à faire appel au pouvoir du feu (son élément). Plus tard, Umi et Fû arrivent elles aussi à maîtriser leurs pouvoirs (en rapport avec l’eau pour la première et l’air pour la seconde). Mais est-ce que cela sera suffisant pour libérer la princesse et sauver Céphiro ?

Cette série est la toute première réalisée par le studio TMS Entertainment, né de la fusion entre le constructeur de jeux Sega et le studio d’animation Tôkyô Movie Shinsha (qui avait coulé suite à l’échec terrible du film Little Nemo). C’est aussi la toute première série télévisée faite à partir d’un manga du célèbre groupe Clamp (qui jusque là n’avait connu que des adaptations en OAV comme RG Veda et Tokyo Babylon ou des clips). On peut décomposer la série en deux parties distinctes de 20 et 29 épisodes. La première adapte assez fidèlement les tomes 1 à 3 du manga en ne rajoutant que très peu d’éléments inédits (notamment une parenté entre deux personnages et la création d’un nouveau protagoniste, Innova). La fin assez sombre, typique des premières œuvres de Clamp, est d’ailleurs conservée. La seconde partie, qui adapte les tomes 4 à 6, s’éloignent en revanche de la version papier en rajoutant deux nouvelles méchantes, Debonnair et Nova, et en adoptant un ton plus sombre (alors que le manga est ici plus léger). La fin est d’ailleurs différente cette fois. On notera que tous les épisodes de cette seconde partie ont été écrits par Nanase Ôkawa, la scénariste des Clamp.
Deux ans après la fin de la série, trois OAV au style plus adulte que la série (qui est quand même souvent tournée vers la comédie malgré les drames qui s’y déroulent) sont réalisées. Elles sont sobrement appelées Rayearth.

Au Japon, la série a été considérée comme l’une des rivales d’un des plus gros hits des années 90, Sailor Moon (avec Wedding Peach, inédit dans nos contrées). Si le succès n’a pas été aussi énorme, loin de là, la série a été déclinée en plusieurs jeux vidéos sortis sur Sega Saturn, Game Gear, Super Nintendo et Game Boy (aucun de ces jeux n’est sorti en France).
Contrairement au manga qui a été édité assez vite chez nous (chez Manga Player, devenu depuis Pika), la série est sortie tardivement en version originale sous-titrée en français puis en version doublée. De ce fait, elle est moins connue que X ou Sakura, autres séries adaptées de mangas des Clamp.