Saint Seiya : Soul of Gold

Après avoir perdu la vie en unissant ses forces à celles des autres chevaliers d’or pour détruire le Mur des Lamentations dans le royaume d’Hadès, Aiolia, le chevalier du lion, se retrouve mystérieusement au Royaume d’Asgard. Il n’a pas vraiment le temps de se demander pourquoi il a ressuscité car il est emmené dans une cellule d’où vient le délivrer Lyfia, une servante d’Hilda de Polaris, la représente terrestre du dieu Odin. En effet, Hilda est tombée gravement malade et Lyfia soupçonne l’homme qui l’a remplacée à la tête du royaume d’Asgard, Andreas Lise, de manipuler la population locale dans son propre intérêt. Aiolia commence par refuser d’aider Lyfia à combattre Andreas, préférant chercher un moyen de rejoindre Seiya et ses compagnons au royaume d’Hadès, mais change finalement d’avis lorsque Lyfia se fait attaquer par des soldats et notamment un guerrier divin du nom de Frodi qui tire se force d’Yggdrasil, un arbre mythologie qu'Andreas a fait renaître. Aiolia est prêt de perdre lorsqu’il entend la voix de son frère, Aiolos, qui l’enjoint à rechercher la raison de sa résurrection à Asgard. Aiolia déploie alors son cosmos à son paroxysme tandis que son armure change de forme ! Après avoir vaincu son ennemi, il continue son périple et rencontre un à un les autres chevaliers d’or, eux aussi revenus à la vie. Tous ensemble vont devoir trouver la raison de leur présence à Asgard tout en combattant les 7 nouveaux guerriers divins qui protègent chacun l’une des 7 chambres du mystérieux arbre Yggdrasil...

Cette série dérivée de la fameuse saga de Saint Seiya/les Chevaliers du Zodiaque n’est pas tirée du manga de Masami Kurumada mais il s’agit d’une œuvre originale de la Toei Animation, comme Saint Seiya Omega. L’histoire se déroule en parallèle des dernières OAV du chapitre Hadès et le prologue du premier épisode reprend d’ailleurs le passage où les chevaliers d’or unissent leurs forces pour faire céder le mur des lamentations.
S’il s’agit de la première mouture animée mettant en vedette les chevaliers d’or, cette idée prend à l’évidence racine dans les mangas Saint Seiya - épisode G - d’autant plus que dans celui-ci c’est aussi Aiolia qui est le héros - et Saint Seiya - the Lost Canvas (adapté en OAV par TMS). Dans ce 2ème titre, les chevaliers d’or (qui sont différents de ceux que l’on connait) ne sont pas les personnages principaux mais ils ont une place prépondérante dans l’histoire. De plus, ce manga réhabilite les chevaliers d’or du cancer et des poissons, montré sous un jour négatif dans le manga de Kurumada et la série de 1986... Or, dans Saint Seiya – Soul of Gold ces personnages sont justement montrés de manière plus positive ! L’influence est donc plus qu’évidente !

L’autre aspect marquant de cette série, c’est qu’elle se déroule au royaume d’Asgard, lieu d’action du 2ème film mais aussi des épisodes 74 à 99 de la série. C’est un choix doublement étonnant dans la mesure où ces épisodes ne sont pas tirés du manga original mais aussi parce qu’ils n’avaient pas obtenu un grand succès au Japon (contrairement à la France où ils avaient été plébiscités). Saint Seiya – Soul of Gold permet donc de réhabiliter cette partie injustement boudée de la saga. On notera d’ailleurs que les scénaristes ont plutôt bien exploité la mythologie nordique en reprenant certains concepts comme les einherjar (guerriers morts au combat et emportés à Asgard par les Valkyries), le Fimbulvetr (un hiver précédant l'apocalypse qui devient ici un labyrinthe où se déclenchent des illusions) ou encore les noms de certains mondes qui sont repris dans cette série pour désigner les chambres d’Yggdrasil. Néanmoins, comme le film Legend of Sanctuary, Saint Seiya – Soul of Gold divise les fans, beaucoup reprochant à la Toei d’avoir réalisé une série commerciale sans grande originalité (les nouveaux guerriers divins sont en effet loin de valoir les anciens) et dont l’histoire parait quelque peu incohérente par rapport à celle d’Hadès. Il est effectivement difficile de croire que cette bataille se déroule en parallèle à celle que mène Seiya et ses compagnons dans le royaume d’Hadès, ne serait que parce qu’elle semble s’étaler sur un grand nombre de jours... De plus, l’animation est assez moyenne et le style graphique bien loin des magnifiques dessins du tandem Araki/Himeno. Le fait qu’un jeu vidéo (Saint Seiya: Soldiers' Soul) et des Myth Cloths reprenant les modèles des nouvelles armures d’or soient sortis en parallèle de la réalisation de cette série semble en tout cas donner raison à ceux qui pensent que celle-ci est avant tout un bel objet de promotion pour ces produits dérivés...

A l’instar de Sailor Moon Crystal, la série est proposée sur le net dans plusieurs pays de manière simultanée... sauf en France où elle est diffusée en simulcast sur la chaine Mangas, tard le soir et avec quelques jours de décalage avec le Japon. Quelques mois plus tard une version doublée est réalisée dans l’optique d’une rediffusion et d’une sortie DVD/blu-ray qui touchera un plus large public.