Synopsis
Une jeune fille loriot, malgré son chant qu'elle maîtrise à merveille, ne peut chanter devant les autres animaux, si ce n'est auprès de sa mère dans le nid qu'elle partage avec elle, sa timidité étant bien trop grande à surmonter en public. Il en est de même lorsqu'elle essaie d'émettre quelques sons avec la chorale réunissant tous les oiseaux de la petite communauté arboricole et encore lorsqu'elle joue à la ronde où, après une magnifique danse de la cigogne, elle est désignée pour entrer dans le cercle pour chanter comme ses amis le lui demande, sans y parvenir à nouveau.
Pour tenter de vaincre sa timidité, sur les conseils d'un vieil oiseau – un bulbul de Chine –, à chaque rencontre qu'elle va faire (un pic, des lapins, des oies), elle va chanter un très court instant, doucement, et d'une rencontre à une autre, avec courage et la confiance s’immisçant en son esprit, elle essaiera de chanter un peu plus que la fois précédente et un peu plus fort pour parvenir enfin à laisser s'envoler sa timidité.
Commentaires
Le Loriot timide est l'un des nombreux chefs-d’œuvre produits par le studio d'animation de Shanghai. Comme moult ouvrages en étant issus, la musique traditionnelle y est – de par notamment le chant du loriot – un élément primordial signé par le compositeur Duan Shijun (1925-), artiste à qui l'on doit entre autres la partition de La Boutique des pandas (1979) de Shen Zuwei et Zhou Keqin, ainsi que celle de L'Aigrette et l’huître (1983) de Hu Jinqing également présent sur La Boutique des pandas.
On notera que dans le même temps, en 1960, fut produit au studio d'animation de Shanghai le court métrage La Petite Hirondelle de Pu Jiaxiang et Zhang Songlin, une autre œuvre mettant en scène également des oiseaux et comme pour le loriot timide, un enfant et sa mère, la préoccupation étant ici la nourriture. Han Bin qui officiait en partie à la création des décors pour le petit loriot codirigeait l'animation de la petite hirondelle.
De la grâce des mouvements aux chants mélodieux, en passant par la douceur des couleurs, c'est toute une palette de finesse qui s'exprime en ce film. L'art du studio de Shanghai s'élève alors en cette décennie et la suivante en ces plus hauts cieux, comme ceux atteints par Te Wei (1915-2010), maître de l'animation chinoise, avec ses lavis animés dont Les Têtards à la recherche de leur maman (1960) diffusé sur la RTF le 23 décembre 1962.
Suite à l'édition de plusieurs publications chinoises (livres) pour cette œuvre, ou toujours en Chine pour sa publication en VHS en 1995 puis en 2014 en DVD, le qualificatif de « petit » a parfois été ajouté au titre de ce court métrage : Pa xiu de xiao huang ying (Le petit loriot timide).
Comme de nombreux autres films venus d'ailleurs à l'époque de l'ORTF, notamment de Chine, ce court métrage fut diffusé sur le petit écran de l'Hexagone en version originale (mandarin) sous-titrée.
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