Les Misérables : Shôjo Cosette

Résumé complet

Montfermeil, 1818. Fantine confie sa petite fille Cosette à un couple d’aubergistes, les Thénardier. Mais à peine a-t-elle le dos tourné que le piège Thénardier se referme sur la petite Cosette… Ces aubergistes en apparence accueillants se révèlent être d’ignobles escrocs. Désormais reléguée au rang de servante exploitée nuit et jour, la fillette ne trouve du réconfort qu’auprès de Gavroche, le fils mal-aimé de ses patrons. Pendant ce temps, Fantine est parvenue à Montreuil-sur-Mer et travaille dans l’usine de verroterie noire appartenant à M. Madeleine, le maire de la ville. Cet homme a mis en place toute une industrie prospère qui fait désormais la réputation de Montreuil-sur-Mer (et la fortune du maire). Pourtant, bien des mystères courent sur son passé. L’inspecteur de police nouvellement arrivé, un certain Javert, le soupçonne très vite d’être un repris de justice nommé Jean Valjean. Condamné à dix-neuf ans de bagne, il avait été libéré en 1815 avant de récidiver. Javert, qui le connaît du bagne de Toulon où il était alors garde-chiourme, décide de surveiller de près M. Madeleine.

Montreuil-sur-Mer, 1823. Le statut de fille-mère de Fantine finit par s’apprendre et sa patronne la renvoie. Désormais privée de revenus stables, elle finit peu à peu dans la misère. Un soir, malade et amaigrie, Fantine se fait agresser par deux bourgeois alcoolisés avant d’être arrêtée par Javert. Connu pour son caractère froid, intransigeant et obsessivement respectueux de la Loi, l’inspecteur de police la condamne aussitôt à six mois de prison. Averti de la situation, M. Madeleine fait jouer son statut de maire pour empêcher l’incarcération de Fantine et la faire soigner à ses frais. Il lui promet également de lui ramener Cosette. Javert révèle alors à M. Madeleine s’être trompé sur son compte : le « véritable » Jean Valjean vient d’être arrêté pour un vol de pommes du côté d’Arras. Abasourdi, M. Madeleine plonge dans un dilemme moral, partagé entre l’intérêt de rester le maire bienfaiteur de sa ville d’adoption et le risque de condamner à la perpétuité un innocent. Le lecteur l’aura compris, M. Madeleine a pour vrai nom Jean Valjean.
Après plusieurs heures d’hésitation, Jean Valjean parvient à interrompre le procès de Champmathieu en révélant sa véritable identité. Ce coup de théâtre impressionne tant l’assistance et les jurés qu’il peut librement repartir en direction de Montreuil-sur-Mer. Une fois devant Fantine, il lui fait croire que Cosette est déjà arrivée et s’amuse à l’extérieur. Javert fait alors irruption dans la pièce et annonce à Valjean qu’il se trouve en état d’arrestation. L’ancien bagnard tente de le raisonner, mais l’inspecteur est insensible à toute négociation. Ivre de rage d’avoir été trompé par le respectable (et faux) M. Madeleine, Javert se comporte si cruellement face à une Fantine éplorée et choquée qu’elle finit par en mourir. Bien que désireux d’enfoncer le nez camard du policier, le maire déchu se résout à le suivre, non sans avoir dit adieu à Fantine et fait la promesse de veiller sur Cosette.

Pendant ce temps, à Montfermeil, Cosette est toujours l’esclave-servante du couple Thénardier et le souffre-douleur de leurs filles Éponine et Azelma. Un soir, envoyée chercher de l’eau à la source, l’enfant rencontre un voyageur qui lui apporte son aide. Jean Valjean découvre ainsi le quotidien de misère dans lequel est plongée Cosette. Grâce à une lettre signée par Fantine, il parvient à obtenir des Thénardier que la petite fille lui soit restituée. L’homme et l’enfant font ainsi route en direction de Paris. Une fois à Paris, Valjean et sa petite protégée trouvent un toit à la maison Gorbeau. L’écart d’âge important entre le père et sa « fille », ainsi que leurs sorties à la tombée du jour intriguent la logeuse qui les dénonce à un inspecteur de passage, un certain Javert… Désormais nommé à Paris, l’homme de loi est toujours décidé à renvoyer l’objet de son obsession maladive derrière les barreaux. L’ancien bagnard et Cosette manquent de peu de tomber dans une embuscade tendue par la police et finissent par trouver refuge à l’intérieur des murs du couvent Picpus. L’institution accueille un ordre de nonnes et une école pour jeunes filles novices. Profitant de la confiance du jardinier Fauchelevent, Valjean devient son frère de couverture pendant que Cosette est instruite auprès des religieuses. Les années passent…

Paris, 1831. Désormais âgée de seize ans, Cosette ne se voit pas prendre le voile et Valjean décide de la ramener à la vie civile. Durant ses promenades au jardin du Luxembourg, la jeune fille croise le regard d’un jeune homme charmant, Marius Pontmercy. Fils d’un ancien officier de Napoléon, il a été élevé par son grand-père maternel, un bourgeois royaliste qui s’est acharné à l’éduquer dans le respect de la monarchie. Marius a grandi en croyant avoir été abandonné par son père, jusqu’au jour où une lettre posthume de ce dernier lui révèle la vérité. Il lui demande également de veiller à la protection d’un homme qui lui avait sauvé la vie sur le champ de Waterloo, un sergent nommé… Thénardier. Bouleversé, Marius se dispute avec son grand-père et trouve refuge à la maison Gorbeau, entouré d’étranges voisins de palier, des acteurs sans grand succès qui se font appeler Jondrette. Une identité bien entendu de façade, ces soi-disant acteurs n’étant autre que la famille Thénardier ! Escrocs un jour, escrocs toujours, les Thénardier utilisent leurs filles adolescentes pour ramener de riches bourgeois à leur domicile et ainsi profiter de leur charité.
Désespéré de ne plus revoir Cosette, dont il est fou amoureux, Marius rejoint par l’intermédiaire d’un camarade d’études un groupe d’étudiants, les Amis de l’A.B.C, composé essentiellement de pro-républicains. Marius se fait assez vite adopter par ces sympathiques jeunes gens et notamment leur leader Enjolras. Désormais partagé entre ses sentiments pour Cosette et cette nouvelle amitié, il découvre que ses voisins fomentent une tentative de chantage contre un bourgeois nommé Fauchelevent. Lors d’une visite de charité, Thénardier a reconnu l’homme qu’il accuse d’être responsable de sa déchéance. Avide de vengeance, l’ex-aubergiste prétend être endetté de plusieurs mois de loyer. Valjean/Fauchelevent promet de ramener la somme le soir-même, donnant largement le temps à ‘’Jondrette’’ de rameuter quelques membres de Patron-Minette et à Marius de prévenir la police. L’inspecteur Javert accepte de prendre sa déposition et de faire le guet autour de la maison Gorbeau. Marius devra juste les avertir en tirant un coup de pistolet pour donner l’alarme.
Le soir venu, Valjean se présente dans la chambre des ‘’Jondrette’’ et se retrouve retenu en otage. ‘’Jondrette’’ avoue sa vraie identité et se vante d’avoir sauvé un général à la bataille de Waterloo, omettant un petit détail : le sergent Thénardier était occupé à dépouiller ce qu’il croyait être un cadavre. Escroc un jour… Étourdi d’apprendre que le bourreau est l’homme qui ‘’sauva’’ son père, Marius ne parvient pas à alerter Javert et ses hommes. Valjean se libère par ses propres moyens, utilisant sa force prodigieuse et un instrument qu’il garde toujours sur lui, une sorte de fil capable de couper différents matériaux. Finalement, Javert donne l’ordre de perquisitionner le domicile et fait arrêter toute la bande, non sans remarquer sur le sol un fil coupe-cordes. L’arme des bagnards.

Paris, 1832. Les funérailles du général bonapartiste Lamarque, l’un des derniers défenseurs de la démocratie, provoquent la colère de la population parisienne et un mouvement de foule, rapidement dispersé par l’armée. Différents groupes d’opposants à la monarchie, dont les amis de l’A.B.C., élaborent alors des barricades à travers la ville. Même le jeune Gavroche est de la partie, au détriment de sa grande sœur Éponine. Alors que Marius rejoint enfin ses amis, Éponine lui sauve la vie en recevant la balle que lui destinait un soldat. Avant de mourir, la jeune fille lui révèle ses sentiments, la nouvelle adresse des Fauchelevent et lui demande de préserver la vie de son frère Gavroche. Marius envoie le garçon porter un message à Cosette pour l’éloigner de la barricade. Mais demander à Gavroche de rester tranquillement à l’abri n’est pas dans le caractère de l’adolescent et il retourne rapidement auprès des révolutionnaires. Alors que la garde militaire vient de faire prisonnier l’un des insurgés, les membres de l’A.B.C. découvrent qu’un mouchard de la police a infiltré leur quartier-général : un certain Javert... Les insurgés informent leur prisonnier qu’ils le gardent en otage pour le moment, mais si la garde venait à abattre le leur, ils n’hésiteraient pas à faire de même. Pendant qu’il ramasse des munitions de soldats tués, Gavroche est abattu de deux balles. Sauvé de justesse par Cosette, le garçon est ramené chez les Fauchelevent et soigné. [Dans le roman, Gavroche ne survit pas]

Jean Valjean découvre les sentiments de sa fille pour Marius en lisant le billet remis par Gavroche. Il se rend aussitôt à la barricade et tombe sur Javert, toujours retenu en otage. Les militaires ayant fusillé le prisonnier qu’ils retenaient, les insurgés sont prêts à faire subir le même sort au policier, mais Valjean propose de s’en occuper personnellement. Une fois à l’abri des regards, il annonce à son ennemi de longue date qu’il le laisse libre. Sceptique, Javert refuse de croire en sa bonne foi et lui révèle que cette incrédulité vis-à-vis de la rédemption des criminels lui vient de son enfance. Né dans une prison de parents galériens, il avait espéré que ces derniers reviennent sur le chemin de l’honnêteté, mais ils n’ont jamais voulu l’écouter. Un criminel est incapable de changer, souligne-t-il, avant d’insister pour que Valjean le tue. Le refus de l’ancien bagnard le laisse dans un état de tourmente et d’incompréhension, comme si sa vision du monde venait de s’écrouler.
La barricade finit par être prise et la majorité de ses défenseurs périt dans les combats. Valjean arrive à temps pour secourir Marius grièvement blessé et emporte son corps à travers les égouts. Traqué par la police, Valjean parvient à rejoindre une sortie, mais sa fuite est interrompue par une grille fermée à clé. Thénardier débarque subitement pour lui proposer un marché : sa liberté contre la moitié des biens du ‘’cadavre’’ qu’il trimballe sur son dos. Valjean cède et sort enfin des égouts pour mieux tomber nez à nez avec Javert. Face aux doléances de sa proie, Javert accepte de l’accompagner pour ramener Marius auprès de son grand-père pour le soigner. Valjean promet qu’ensuite, il se livrera à la police. Une fois Marius à l’abri, Valjean exprime une dernière faveur, celle de faire ses adieux à Cosette. Là encore, l’inspecteur, habituellement intransigeant et sans pitié, concède. Il l’attendra simplement à l’extérieur, le temps que Valjean parle à sa fille. Lorsque l’ancien forçat ressort de son domicile, il s’aperçoit que Javert a disparu.
Javert erre une bonne partie de la nuit dans les rues de Paris, bouleversé par les mots de Valjean et les actes dont il fut témoin. Le passé lui revient en mémoire, notamment l’arrestation puis la mort de Fantine : Valjean l’avait accusé d’avoir tué cette malheureuse femme. L’homme, jadis imperturbable et dévoué à la loi et la justice, se retrouve désormais en proie au doute et se remet en question. Il ne voit plus que le suicide pour seule issue. Mais à l’instant où il tente de se jeter dans la Seine, la lumière du jour naissant attire son regard et lui fait prendre conscience que rien n’est perdu. Les hommes, même les forçats, peuvent changer. [Dans le roman, Javert se noie bel et bien dans le fleuve]
Paris, 1833. Marius s’est remis de ses blessures et se marie avec Cosette. Peu après la cérémonie, Valjean révèle à son gendre son passé de forçat et son absence de lien génétique avec Cosette, avant de partir en voyage vers une destination inconnue. Marius reçoit ensuite la visite d’un certain ‘’Baron Thénard’’ (aka Thénardier sous des vêtements d’apparat) qui vient lui réclamer de l’argent en échanges de révélations extraordinaires. Ces informations n'étant autre que l’identité de Valjean et un meurtre qu’il aurait commis, Marius croit que Thénardier parle de Javert avant de comprendre la mascarade. Javert débarque à cet instant et fait arrêter Thénardier, tout en lui faisant remarquer que si l’ex-aubergiste s’évade, il n’aura de cesse de le poursuivre jusqu’à ce qu’il accepte de devenir honnête. [Dans le roman, Javert étant mort, Thénardier s’en sort à merveille. Marius le congédie après lui avoir remis l’argent qu’il réclamait, petite fortune qu’il utilise pour se faire négrier en Amérique] Marius et sa jeune épouse parviennent à retrouver la trace de Jean Valjean et arrivent à temps pour assister à ses derniers instants. Soulagé de revoir sa fille adoptive, le vieil homme lui demande de reprendre les chandeliers confié jadis par Monseigneur Myriel et qui sont devenus le symbole de sa rédemption. Il peut enfin mourir en paix, entouré de sa fille et de son gendre. Durant ses funérailles, Javert vient lui rendre hommage et le remercier de lui avoir accordé une nouvelle vie.


» Retour à la fiche


Les Misérables : Shôjo Cosette - image 1 Les Misérables : Shôjo Cosette - image 2 Les Misérables : Shôjo Cosette - image 3 Les Misérables : Shôjo Cosette - image 4 Les Misérables : Shôjo Cosette - image 5 Les Misérables : Shôjo Cosette - image 6 Les Misérables : Shôjo Cosette - image 7 Les Misérables : Shôjo Cosette - image 8 Les Misérables : Shôjo Cosette - image 9 Les Misérables : Shôjo Cosette - image 10 Les Misérables : Shôjo Cosette - image 11 Les Misérables : Shôjo Cosette - image 12 Les Misérables : Shôjo Cosette - image 13 Les Misérables : Shôjo Cosette - image 14 Les Misérables : Shôjo Cosette - image 15 Les Misérables : Shôjo Cosette - image 16 Les Misérables : Shôjo Cosette - image 17 Les Misérables : Shôjo Cosette - image 18


Les Misérables : Shôjo Cosette © Victor Hugo / Nippon Animation, Fuji TV
Fiche publiée le 12 octobre 2024 - Dernière modification le 30 octobre 2024 - Lue 1871 fois